« Besant d’or »

expr.
Lorsqu’en 313, Constantin prend le pouvoir, il veut restaurer confiance dans le solidus, la monnaie émise depuis 310. Il la déprécie une dernière fois mais s’engage à la stabiliser et à diminuer les dépenses publiques. Devenue monnaie de Constantinople et de l’Empire, le solidus ne sera plus dévalué avant le XIe siècle, au point de devenir un étalon monétaire. Sa réputation s’étendra jusqu’en France où sa racine « sol » deviendra « sou » au XIXe siècle, terme promis à un bel avenir. Ces solidi étant fabriqués dans la partie historique de l’ancienne Byzance lors de la chute de l’Empire romain, l’Occident les nommera alors « besants », ce qui signifie « venus de Byzance » et par extension ce qui a de la valeur. Valoir son « besant d’or » n’est donc pas la transcription de muqueuses nasales enchifrenées, mais bien l’histoire anecdotique de l’expression… aujourd’hui devenue « pesant d’or ».