Faut-il se réjouir d’être le meilleur ?

Rien n’est moins sûr… Cet adjectif de supériorité est en effet ambigu. L’aristocratie apparente du mot peut n’être qu’autosuffisance ou illusoire hiérarchie.

En effet, le meilleur est le vainqueur d’une comparaison relative et non absolue et paradoxalement rien ne prouve que le meilleur soit bon. Ainsi, l’évaluation peut ne pas exprimer de propension réelle à l’excellence, à la virtus antique, aux passion, ambition, ténacité, force de travail ou aura qui font les grands champions.

L’appréciation devient alors un étalonnage par défaut, très éloigné d’un classement objectif dont la valeur suppose un référentiel pertinent. Ce superlatif est enfin sans objet, valeur, ni même sens, dans le domaine artistique.