LA MONTAGNE MAGIQUE

La Montagne Magique

Cette œuvre majuscule de Thomas Mann évoque une partition, un contrepoint proustien. Elle nous retient dans l’univers singulier d’un sanatorium à Davos en Suisse, où règne une indolence bourgeoise cherchant l’oubli dans l’étude, l’amusement, voire la débauche. Nous sommes au tournant du XXe siècle, avant que n’éclate la Première Guerre mondiale.
Ce roman philosophique valut à son auteur le prix Nobel de littérature 1929 ;
il n’avait pas été retraduit depuis 1931. Il aura fallu cinq ans de travail rigoureux et méticuleux à Claire de Oliveira pour proposer une nouvelle traduction de cette méditation sur le temps.
Agrégée d’allemand, cette enseignante à la Sorbonne insuffle jouvence et donne au texte une moderne fluidité. Sa plume littéraire exigeante et précise nous accoutume à l’ambiance spécifique du lieu et à l’état d’esprit d’une époque ; elle nous initie avec gracieuse légèreté aux jeux de mots et à la psychologie subtile d’une galerie de personnages divertissants. Le lecteur est tenu en haleine sur 800 pages, porté par le flot romanesque de cette vie d’oisifs, une prouesse que Marie Darrieussecq résume avec une sobre justesse : « Un nouveau souffle pour la Montagne magique ».

Visuel : Éditions Fayard