KOUKA, L’HOMME PAIR

Son œuvre est le reflet de son métissage et de cette dualité franco-congolaise qui ont marqué sa culture, ses apprentissage et expérience artistiques.

Rappeur-peintre nomade, il a acquis l’expérience de l’espace public urbain avec le graffiti, dont il aime la valeur de partage. En s’invitant dans la rue, le Street art convie le passant néophyte à être et se sentir un regardeur légitime et autorisé.

Mais Kouka aime aussi établir des ponts entre les cultures, les traditions et la modernité dont il se plaît à souligner l’universalité.

« Dans la série des “ Guerriers Bantus ”, je me suis attaché à transformer ces représentations ethnologiques d’hommes et de femmes venus d’Afrique, en icônes fières et dignes, dressées telles des allégories de ce qui constitue les valeurs humanistes chères à ces populations. »

Son travail en spontanéité improvise des imperfections ou imprécisions pour en exacerber la sincérité. Il fuit l’élitisme par le recours à des matériaux simples voire pauvres, sésame d’une Beauté épiphanique et sans apprêt, aussi énigmatique que troublante.

La peinture lui permet de poursuivre sa quête de l’identité humaine. À la manière du « sampling » jamaïcain, il réinterprète des images présentes dans l’imaginaire collectif mais qui, hors contexte, estompent leur passéisme ou nostalgie pour mieux en interroger la portée symbolique, à l’instar des Bantus, ces sentinelles de l’humanité, confrontées à la jungle citadine.

 «La peinture ancre dans le présent une réalité que la photo distancie.»

www.kouka.me

Visuels : Kouka