Victor Spahn fait ses premiers pas artistiques en tant que mosaïste en créant notamment des décors chez un fabricant de céramiques. Puis, il aborde la peinture en autodidacte et se forme dès 1970 auprès d’André Lanskoy, peintre russe de la Nouvelle École de Paris.
Pour Victor aussi, la peinture est un art joyeux de proximité et d’expression de vie. À l’abstraction, il préfère le réel, la fulgurance notamment du geste sportif, pourtant si difficile à représenter picturalement. Comme un sculpteur maÎtrise l’art du drapé, il excelle dans la capture subtile du mouvement. Golf, équitation, football, rugby, moto, cyclisme, course à pied, formule 1, danse ou musique sont ses terrains de jeux favoris et éclectiques. Ils ont en partage ces instants de grâce faits de houle, vacillation, tressaillement, reflux, fougue ou tremblement, ces formes multiples de vulnérabilité converties en force. Ses œuvres dégagent ainsi élégance, puissance et vitalité.
À l’instar de son professeur, son style est reconnaissable par la féerie de couleurs vives, chaleureuses et harmonieuses, dont il marie le bariolé au flouté, pour mieux feutrer l’agitation ou l’effusion, pacifier la turbulence et rendre fluide l’instant sportif, la vitesse, autant que l’atmosphère citadine de grandes villes comme Paris, New York, Londres ou Chicago. Victor Spahn s’est progressivement imposé comme un maître de l’invisible, un chantre qui initie l’œil à la beauté éthérée des oscillations de l’action, du vent, des vagues ou paysages urbains.
Exposition les 14 et 15 mars 2020
Serre du Jardin des plantes, Orléans
victor-sphan.com
Visuel : Victor Spahn
