Les Bons Mots

24 septembre 2013

« Besant d’or »

expr. Lorsqu’en 313, Constantin prend le pouvoir, il veut restaurer confiance dans le solidus, la monnaie émise depuis 310. Il la déprécie une dernière fois mais […]
27 mai 2013

Pire ou pis, meilleur ou mieux ?

Pire et pis sont des comparatifs de supériorité de deux mots de nature grammaticale différente. Ils ne peuvent donc être employés l’un pour l’autre. Le premier […]
27 mai 2013

La virgule

Discrète et dénuée de toute arrogance, elle n’a pas pour ambition de changer l’intonation du lecteur. Elle sait se mettre au service des mots, lorsqu’ils revendiquent […]
4 janvier 2013

Au temps pour moi !

Toute personne investie d’autorité peut être encline à utiliser cette locution lorsqu’elle commet une erreur à rayonnement collectif; la tonalité généralement attachée à sa formulation exprime une impression de bévue, spontanément reconnue pour en endiguer immédiatement les effets, avec humilité et sens de l’autodérision. Si l’expression est usuelle, en revanche sa graphie suscite débat. Les lexicographes lui donnent une origine militaire pour en justifier l’orthographe. En effet le « temps » dont s’agit serait celui du maniement d’armes supposant une succession de gestes et mouvements espacés. La sonorité exprime bien la nature directive et minimaliste du langage visant à l’efficacité comme l’armée les aime (Garde-à-vous ! Repos !...) à l’instar de la formule « Au temps pour les crosses » laquelle enjoint aux soldats de reprendre, lorsque le bruit des crosses n’est pas synchrone.
4 septembre 2012

Chiffres et nombres

Ces deux mots sont-ils interchangeables ? Sont-ce des synonymes ? la réponse exhale souvent incertitude. Pour dissiper ambigüité, il suffit d’établir un parallèle avec l’alphabet, lequel est une succession de vingt-six lettres et cinq signes diacritiques, qui assemblés, donnent naissance aux mots. Ainsi les chiffres sont les lettres de l’arithmétique, là où les nombres en sont les mots.
4 septembre 2012

Le ¼ d’heure de Rabelais

De retour de Rome où il avait été le médecin et secrétaire du Cardinal du Bellay, Rabelais fit escale à Lyon. Ne pouvant régler la note de l’aubergiste, il usa alors d’un stratagème pour se sortir de cette fâcheuse posture. Il laissa dans sa chambre en évidence deux sachets de sucre étiquetés « poison pour le roi » et « poison pour la reine » et fut ainsi accompagné à Paris par la maréchaussée !
4 avril 2012

Uchronie

Le Hasard est l'ambroisie de la littérature. Avant même que Charles Renouvier ne lui donne ce nom forgé sur le modèle de l'utopie, la littérature a toujours été friande de rencontres improbables, croisée de chemins imprévisibles, entrelacs de fortuit, improbable, nécessaire prétexte à réfléchir autrement sur le devenir humain. Sésame donnant accès à d'autres possibles, l'uchronie offre la faculté de réécrire l'histoire pour imaginer ce qu'elle aurait pu être si....si Grouchy était arrivé à temps à Waterloo (Echec au temps de Marcel Thiry) ou Hitler en 1919 avait émigré aux Etats-Unis pour y devenir auteur de science-fiction (Rêve de fer de Norman Spinrad).